Le globe terrestre de papier

Un objet fait de papier me fascine. C’est le globe terrestre.

Dès l’antiquité, les représentations célestes étaient représentées sur un globe, mais celui-ci était en marbre ou en fer.

Le globe terrestre de papierstrong> le plus ancien connu date de 1492. Il fut réalisé par Martin Behaim qui s’en servait comme publicité pour financer son voyage en Chine. Ce globe est alors fait de papier collé. Cette matière lui permettait de créer rapidement et à moindre coût. Ce globe est ensuite recouvert d’une couche de plâtre et d’un parchemin sur lequel est peinte la cartographie. Ce globe ne possédait de table d’horizon. Celle-ci apparaît en 1510, et fait du globe un document scientifique de travail pratique, ainsi qu’une marque de richesse.

A la fin du XIVe siècle, ce sont l’Allemagne, puis les Pays Bas qui dédeviennent les premiers producteurs de globes jusqu’en 1670. Grâce à la gravure en cuivre, la qualité du globe s’affine pour donner des cartes plus précises et d’une grande beauté.

Avec la création de l’Académie royale des sciences instaurée par Louis XIV en 1666, la cartographie terrestre est remise à jour. Le rayonnement de France prend alors de l’ampleur et donne accès aux sciences au plus grand nombre. Des globes moins coûteux côtoient alors les globes d’une grande richesse par la qualité des cartes et des supports de bois travaillé par des ébénistes. Ils sont composés également d’une table d’horizon qui détermine les longitudes, d’un méridien d’origine gradué donnant l’échelle des latitudes. Une boussole et un compas sont attachés au support.

Par la suite l’arrivée de l’imprimerie baisse encore leur prix et augmente leur diffusion des globes. Là le papier est utilisé pour la cartographie et pour la coque. La fabrication de cette dernière consiste en l’assemblage de deux demi-sphères de couches de papier encollé à la colle animal. Cette sphère ainsi formée est clouée autour d’un axe de bois appelé « os de mort ». Une feuille de papier cachera la jointure des demi-sphères et représentera l’équateur. La sphère est alors recouverte de plâtre. Puis les feuilles imprimées ont coupées en fuseaux pour épouser la forme de la sphère, et sont collées. Cette étape est très délicate, car les parties de la cartographie doivent correspondre exactement. Une couche de colle est appliquée sur la totalité pour unifier le tout. Pour finir on applique une couche de vernis.

En Angleterre on crée les Pockets globes. Ce sont de petits globes peu cher, représentant la cartographe terrestre, et qui tiennent dans une boite sphérique dans laquelle est représenter la voute céleste.

A partir du XIXe siècle, les techniques industrielles permettent de fabriquer des globes grâce au carton compressé, ce qui augmente la fabrique en série. On trouvera également des globes gonflables ou en forme de parapluie. A partir du XXe siècle, tous les écoliers étudient la géographie sur les globes.

Un sentiment magique de connaissance et d’aventure nous envahit lorsqu’on fait tourner un globe terrestre. On plonge dans la géographie en cherchant les pays, et on se prend à rêver de voyages.