Fabriquer du papier avec du coton

Fabriquer du papier avec du coton

Il m’est arrivé de fabriquer du papier pour mes sculptures. Et au cours de mes recherches j’ai été étonnée de voir le nombre de matières qu’on pouvait utiliser pour sa fabrication.

Bien sûr le bois est le plus connu. Mais en dehors de celui-ci, on peut aussi utiliser d’autres matières ligno-cellulosiques comme la paille, ou la bagasse de canne à sucre. Le lin, le chanvre, ou même l’ortie qui sont tous des plantes fibreuses qui marchent très bien. Les chiffons font coup double, en faisant de très bons papiers, et en participant également au recyclage.

Mais une façon simple et facile de créer ses propres feuilles est d’utiliser du coton. Ici nous allons nous servir de linters qui se trouve sur les plants de coton : ce sont les fibres qui entourent les graines de la plante. La structure de ces fibres est creuse, tubulaire et longue. Elles sont non seulement douces, mais aussi très résistantes. Après avoir été égrainées et nettoyées, les linters sont livrées en plaquettes ou en rouleaux chez les papetiers ou marchants de matériels artistiques. Trempées dans l’eau les fibres forment une pâte qui est récupérée avec des tamis pour créer des feuilles pour l’écriture ou le travail artistique. Elles donnent donc un papier des plus durables, dont la pureté et la stabilité font sa réputation. Les artistes qui souhaitent voir perdurer leurs œuvres affectionnent ce papier.

Pour la fabrication maison, il faut donc des plaquettes de coton compressé, un mixer, une cuvette en plastique, un moule à papier, feutre de couchage ou serviettes éponge, une plaque de verre épaisse, un fer à repasser, deux feuilles de gélatine ou vernis acrylique.

Tout d’abord, il faut découper les plaquettes de coton en petits morceaux dans le mixer, puis remplir le bol d’eau, et mixer pendant cinq minutes. Puis verser le tout dans la cuvette en plastique, ajouter de l’eau et remuer bien.
Prendre le moule à papier. Celui-ci se compose de deux parties : le tamis fixé sur un châssis, et le cadre. Placer le cadre sur le tamis et plonger l’ensemble dans la cuvette en tenant bien le tout. Remuer le châssis en l’immergeant pour qu’il soit recouvert uniformément par la pâte.
Ressortir le tout à l’horizontale pour que le coton reste bien sur le tamis et dans le cadre. C’est à ce moment là, si on le désire, qu’on peut rajouter des pétales de fleurs sur le coton posé sur le tamis. Dans ce cas, recouvrir les pétales avec de la pâte qu’on aura récupéré avec la main dans la cuvette. Cela aura pour effet d’emprisonner les pétales sans les occulter. Le coton ayant un grand pouvoir de rétention d’eau, presser en appuyant légèrement avec les doigts. Laisser l’eau s’égoutter.
Quand l’eau ne coule plus retirer le cadre du châssis, et, en inclinant le tamis, coucher la feuille sur le feutre ou une serviette éponge. On peut mettre dessus un autre feutre pour coucher une autre feuille.
En retournant le feutre, étendre la feuille encore humide sur la plaque de verre. La repasser sur les deux faces avec un fer en position coton. Cette opération est un peu longue car la feuille est encore gorgée d’eau. Une fois sèche la feuille sera parfaitement lisse.
Avant de pouvoir peindre sur cette feuille il faut une dernière opération. Découper les feuilles de gélatine et les tremper dans un peu d’eau bouillante. La gélatine doit être bien dissoute en assez forte concentration. Y plonger la feuille parfaitement sèche et lisse. La sortir et la replonger une deuxième fois. La laisser sécher plusieurs jours sur un linge ou suspendue.
Pour écrire à l’encre il faudra passer un vernis acrylique sur la feuille à la place de la gélatine. Cette opération peut se faire à l’aérographe.

A vous de fabriquer vos feuilles de papier de coton pour vos plus belles créations !

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