Travailler le papier mâché - Partie 3

Et maintenant passons à la pratique.

La méthode la plus simple est d’appliquer des bandelettes de papier déchiré d’environ 2,5cm de largeur, trempées dans la colle, et les appliquer sur un support rigide. Cette base pourra être par exemple un fil de fer pour des choses fines, un grillage à poule auquel on a donné la forme que l’on veut, ou un objet en plastique sur lequel on aura appliqué un corps gras pour un moulage facile ( ballon, masque… ).

Pour que votre œuvre soit solide, plusieurs couches de papier seront nécessaires.
Lorsque les structures sèchent et se solidifient, il est alors possible de les peindre ou de les découper au cutter. Cette façon de faire est utilisée le plus souvent par les enfants pour de petits objets, ou pour les créateurs de décors ou de personnages de carnaval.

Une autre méthode consiste à utiliser de la pâte à papier.
Pour cela on déchire de petits morceaux de papier qu’on fait tremper dans de l’eau. On peut faire bouillir le tout jusqu’à une consistance homogène, l’ébullition accélérant la séparation des fibres. Ensuite on ajoute de la colle à cette préparation (le plus souvent on se sert de la colle à tapisserie). On peut aussi ajouter du plâtre, de la craie ou du blanc de Meudon au mélange pour lui donner de la dureté.
Pour les œuvres destinées à durer dans le temps, certains rajoutent aussi au cours de la préparation de la pâte, des agents conservateurs pour empêcher le développement de micro-organismes et de champignons, quelques gouttes de formol, d’acide salicylique ou quelques gouttes d’essence de clou de girofles. On peut également imperméabiliser en introduisant des blancs d’œufs ou de la chaux dans la préparation.
Cette pâte peut-être utilisé sur un support solide en plastique, en couche successive sur une armature comme un grillage, en la pressant dans un moule en plâtre, ou simplement en la modelant. Cette matière peut-être travaillé au doigt, au couteau, ou tout autre outil de sculpture. Après séchage on peut recouvrir l’œuvre d’une couche d’huile, de vernis, de laque, ou la peindre à l’huile ou à l’acrylique.

Pour la réalisation d’une œuvre en papier mâché il existe donc ces deux méthodes principales. Mais beaucoup jouent avec différentes sortes de papier, des mélanges de colle, des ajouts d’huiles pour la souplesse, ou d’enduits pour des effets et des textures différentes.
Mais là encore, chacun trouvera sa propre façon de faire selon sa sensibilité et son affinité avec le papier utilisé.

C’est en faisant qu’on trouve la pratique !